Sutri
Photos
de Sutri
Si
les pierres et les murs de Sutri pouvaient parler, ils
en auraient de choses à raconter ! Par exemple
elles parleraient des étrusques, ou de la conquête
du tribum romain Mario Furio Camillo en 394 av.JC, de
l’occupation lombarde avec Liutprando, qui en
728 offrit la cité au Pape Grégoire, ou
encore, le concile convoqué par l’empereur
Enrico III en 1046 ; ou encore, la rencontre entre Frédéric
Barberousse et le Pape Adrien IV, en 1155, ou bien celle
entre Innocent IV et Frédéric, en 1244...
On a du mal à croire que ce petit bourg, perché
entre le lac de Vico et celui de Bracciano, ai tant
été sur le chemin de l’histoire
:
Considéré des Romains comme la "frontière
de l’Etrurie", il domine la rivière
Cassia, le long de laquelle on retrouve de nombreux
sites archéologiques : des nécropoles
rupestres avec une soixantaine de tombes datant des
quatre premiers siècles avant notre ère.
Les portes d'accès au bourg remonte de l’époque
antique romaine, le mur médiéval sur lequel
sont construit les édifices, révèlent
des stratifications architecturales qui se sont succédées
jusqu’à la Renaissance.
Par contre, le dôme (cathédrale) est d’age
roman, malgré son clocher baroque, comme la table
byzantine dans la seconde chapelle, son plancher et
ses mosaïques, où au dessous s'ouvre une
crypte présumée d’origine lombarde.
A
proximité de Sutri, littéralement creusé
dans le tuf, s'ouvre au ciel l’amphithéâtre,
difficilement daté (quelques spécialistes
le retiennent d'époque étrusque pendant
que pour autres du 1er siècle avant JC), l'arène
mesure 49x40 mètres. Le même mur rocheux
cache, à peu de distance, un rare bijou de suggestion
: l'église de la Madonna de l'Accouchement. Résultat
de la récupération médiévale
d'une tombe étrusque, d’abord transformée
en mitre - c'est-à-dire en temple dans lequel
on pratiquait le culte de Mitra, une divinité
d'origine perse qui fut très populaire dans l’empire
Romain entre le Ier et le IIè siècle ap
JC. Plus tard, elle est devellopée en sacello
chrétien (VI-VII siècle).
Il est décoré de trois fresques, desquelles
se détachent la Légende de Saint Michel
et les restes de la Nativité qui donna som nom
à l’église.