La
génétique
Dans l’espoir
de résoudre ces contradictions, une équipe de
généticiens de différentes universités
d’Italie et d’Espagne ont entrepris les premières études
génétiques des Etrusques antiques, basées sur
l'ADN mitochondrial de 80 échantillons d'os
prélevés dans des tombeaux datant du 7ème
siècle au 3ème siècle av JC.
Les résultats donnent des éclaircissements mais sont
également contradictoires. Cette première étude
génétique des Etrusques constate qu'ils étaient
plus liés entre eux qu'à la population de l'Italie
moderne ; c.-à-d., qu’ils se qualifient en tant que piscine
génétique partiellement distincte.
D'ailleurs, cette piscine était contenue entre environ 150.000
à 200.000 femmes. Divisant ces nombres par les 36 villes des
trois régions étrusques, on obtient une moyenne de 4167
à 6944 femmes par communauté.
Le choix d'une taille arbitraire de famille de quatre donne une
population étrusque approximative de 600.000 à 800.000
personnes réparties dans les 36 communautés avec une
moyenne comprise entre 16.668 et 27.776 personnes pour chacune.
Ces populations sont ainsi suffisamment denses et suffisamment
urbanisées avoir accompli tout ce que les Etrusques sont
censés avoir accompli. Tandis que cette étude donne un
éclaircissement dans la composition génétique des
étrusques, en excluant un déplacement massif depuis
l’Anatolie, elle ne peut pas résoudre la polémique
linguistique : Car une invasion d'une élite qui s'impose sur les
sujets autochtones majoritaires, mène souvent aux changements
linguistiques sans laisser de traces génétiques.
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