Des
maîtres et des esclaves
Au dessous de
ces catégories de dirigeants, ceux qui les servent : dans les
riches maisons des villes, dans les fermes des campagnes, dans les
mines et dans les ateliers, la plus grande partie de la population
étrusque ; qui avait elle-même une sorte de
hiérarchie ou du moins de distinctions.
En premier
lieu il y avait une foule des "domestiques", qui vivait près des
demeures des riches, ils avaient des charges multiples, comme celui de
pourvoir au service des patrons, servir à table, préparer
et organiser la cuisine et le ravitaillement, en somme toutes les
activités qui se déroulent à l'intérieur et
à l’extérieur de chaque maison.
D’un tout
autre genre et beaucoup plus nombreux, les esclaves de campagne, qui
étaient employés dans l'agriculture, misérables
préposés à la fatigue de l'aube jusqu'au coucher
du soleil.
Sur ces
couches inférieures de la population les informations sont
très rares et incertaines, au-delà des quelques indices
fournis par des inscriptions funéraires et surtout par les
fresques tombales. On y voit souvent les esclaves de ville servant
à table, ou auprès des patronnes pour satisfaire à
leurs demandes, ou quelques paysans engagés dans le travail des
champs. On en sait bien peu de cette vaste partie de la population
étrusque. Évidemment, ils devaient vivre de façon
précaire et sans possibilité d’avancement : la vie
sociale des Étrusques était nettement fermée,
bloquée, sur un schéma de castes, qui ne permettait pas
la moindre possibilité aux classes inférieures
d'accéder aux rangs supérieurs. Lorsque par la suite, ils
eurent besoin d’affronter un ennemi étranger, ils
payèrent très cher cette fermeture. Ils avaient
élevé des hommes en les considérants comme des
animaux, et animaux ils restèrent.
Du reste, la
puissance, la dignité, la grandeur d'un Étrusque
était surtout établie sur le nombre de domestiques,
d’esclaves, de libres, de clients et autres dont il réussissait
à s'entourer. Les dernières catégories jouissaient
d’une certaine liberté et d’une meilleure considération.
Jusqu'au point d’être souvent enterrés dans le tumulus de
la tombe familiale.
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